Les militants nantais défendent une prise en charge professionnelle des demandeurs d’asile
À Nantes, les associations militantes de défense des droits des étrangers refusent d’être des « opérateurs associatifs » dans les procédures de demandes de droit d’asile. Elles viennent de s’en expliquer dans une lettre ouverte à Aïda, l’association gestionnaire chargée d’accompagner les demandeurs d’asile dans leurs démarches.
En effet, Aïda vient de voir ses moyens de nouveau réduits par la préfecture : cela l’empêcherait désormais d’assurer correctement, en plus de l’hébergement des demandeurs d’asile, leur suivi administratif, juridique et social. Le 3 mai dernier, elle aurait donc convoqué le collectif Ucij (Uni-e-s pour une immigration jetable : Cimade, Ligue des droits de l’homme, MRAP, RESF…) pour lui demander de bien vouloir prendre à leur charge ce suivi individuel pour la constitution des dossiers OFPRA.
Chacun son rôle, répondent les associations militantes, qui ne veulent pas « se substituer à des professionnel-le-s salarié-e-s » mais reconnaissent la « dégradation de leur mission ». Elles appellent à manifester devant la préfecture à 18 heures le 20 juin prochain - journée internationale des réfugiées - pour interpeller les autorités de tutelles. Et elles invitent les salariés d’Aïda à se joindre au mouvement.