Pour couvrir le « choc » de solidarité annoncé à l’occasion de cette conférence, média régional indépendant qu’il est, Le Canard Social a du affronter un « choc » de culture. La naïveté a ses limites, celles de la réalité. Nous vous confirmons donc qu’il existe bien deux mondes, deux France. Il y a Paris et il y a le reste ! Il y a le national et il y a la province. Il y a les grands médias qui déboulent à 4 voire 6 journalistes, et il y a les petits qui débarquent tout seuls. Et puis il y a les cabinets ministériels qui, aujourd’hui comme hier, n’ont guère d’attention à apporter à des journaux qui ne comptent pas leurs lecteurs par dizaines de milliers.
Mais qu’importe, Le Canard Social, ne lâche rien. Si vous avez lu, et vous avez lu n’est-ce pas ? ce que nous avons publié à l’occasion de cette conférence, vous savez que tout n’est pas question de moyens ni de taille !
Canard buté
Nous continuerons donc à « monter » à Paris, et nous continuerons à relancer les cabinets ministériels pour obtenir des interviews de ministres sur les grandes questions de fond qui intéressent nos lecteurs !
Le Canard Social est buté. Vu de Paris on est tout petit, et vu d’ici on n’est pas bien grand non plus, et alors ? Et pourquoi une ministre du logement ne nous choisirait pas pour annoncer ses mesures concernant l‘hébergement d’urgence ? Une question d‘audience, de lectorat ?
On rigole ! On se marre quand on entend ça. Et on prend plaisir à rappeler qu’en 2010, quand nous avons sorti en exclusivité les circulaires gouvernementales concernant l’évacuation des terrains occupés par les roms, l’info a bien circulé ! L’Europe entière a été mise au courant ! Tout simplement parce que les confrères ont relayé !
L’info c’est comme l’eau, ça se glisse partout.
D’où notre indéfectible détermination à voire plus loin que nos moyens !
Un ego de dingue
Même pas peur ! Notre nouvelle ambition est de développer Le Canard social sur tout le territoire ! Rien que ça ! Mais en l’organisant non pas autour d’une rédaction parisienne, mais autour de bureaux en régions, car jusqu’au bout, journalistes locaux et de terrain que nous sommes, nous voulons défendre la plus-value de la proximité, du contact et de la connaissance des territoires. Pas la connaissance théorique et distanciée, non, celle où l’on s’y colle, où l’on serre des mains, et où l’on met des visages sur des statistiques.
Voilà, il fallait qu’on vous le dise, vous qui nous suivez, vous savez maintenant que nous nous prenons très au sérieux, que nous avons un égo démesuré, et qu’en plus on se trouve bon et qu’on a plein de projets !
C’est Noël non, on a le droit de se faire plaisir …
Cécile Petident
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