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«Vivre son âge», tout un programme pour rester chez soi.
Publié le 26/04/2010
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reportage
L’opération «Vivre son âge», lancée il y a 10 ans autour du Lion d’Angers par le bailleur social Habitat 49, veut répondre au besoin d’évolution de l’habitat dédié aux personnes âgées. Ce programme de maisons neuves adaptées au maintien des personnes âgées à domicile met en avant des solutions pratiques et peu coûteuses. Il s’étend à présent sur tout le département.


En dix ans Habitat 49 a construit 50 maisons adaptées aux personnes âgées (Photo : F. Macquarez)

Avec l’âge ou les problèmes de santé, les conditions de vie peuvent se dégrader. Si certains seniors se tournent alors vers la famille ou les maisons de retraite, la majorité d’entre eux préfère rester à domicile, quitte à en supporter les inconvénients. Pour Françoise Laplaze, directrice adjointe d’Habitat 49, les pavillons « Vivre son âge », proposent une solution alternative : « assurer la sécurité et le confort des personnes âgées, prévenir les accidents sont nos principales préoccupations dans la conception de ces maisons ». Mais pas seulement…

S’intégrer en douceur

A Saint-Léger-des-Bois, à l’ouest d’Angers, trois maisons mitoyennes bordent le trottoir de la rue principale. «La localisation et l’environnement participent à l’intégration des personnes âgées», note Françoise Laplaze. Depuis sa fenêtre, Charline Courtois voit passer tous les jours les enfants de l’école. A 72 ans, cette mamie en bonne santé anime les chants de messe, et reçoit ses petits-enfants. Autonome, elle fait partie de ceux qui ont adopté une stratégie « réfléchie » (enquête Habitat 49) : «tout ici m’a séduit, je ne pouvais pas rêver mieux ; ma maison est à côté de l’église, de la mairie, et des commerces». Elle a quitté sans regret son ancien logement, humide, cher, et mal adapté : «j’ai préféré prendre les devants : en vivant ici, je m’épargne des soucis pour plus tard. J’apprécie beaucoup la douche à l’italienne et le volet électrique. Dans 10 ans, ils me seront sans doute indispensables. Quant au soleil derrière les baies vitrées, c’est un vrai régal». Seul bémol, l’unique prise d’ordinateur placée dans la chambre à coucher. A cause des ondes, Mme Courtois a déplacé son lit dans une autre pièce !

Village multiservices

Lors de l’étude du projet, de nombreux organismes se sont associés : la communauté de communes du Lion d’Angers, la MSA (mutualité sociale agricole), l’ADMR, des ergothérapeutes, des élus, un cabinet d’architecte, et des personnes âgées. Parmi les critères retenus lors des réunions, la notion de services.

«L’idée était de recréer un village dans le village, pour faciliter la vie des gens, indique Françoise Laplaze, A chaque nouveau projet, nous vérifions que les collectivités et les commerces sont en mesure d’offrir un éventail de services : le portage des repas, le lavage et repassage du linge, les transports, le portage gratuit des médicaments, la livraison des courses, les soins infirmiers, et bien sûr, l’ADMR.» À Saint-Martin du Fouilloux, Simone Daniel est bénéficiaire de ces services. Atteinte d’arthrose, cette dame de 82 ans se déplace difficilement. Si sa fille assure l’essentiel des courses, la pédicure et la coiffeuse viennent chez elle. Cerise sur le gâteau, la Maison des Seniors est à deux pas de son logement. Les relations sociales sont ainsi renforcées.

Des détails qui changent tout

Eléments essentiels qui caractérisent ces maisons, les aménagements qui sécurisent et améliorent la vie quotidienne. Françoise Laplaze précise : «hormis le coût du cabinet de consultants qui a coordonné nos réflexions et celles de nos partenaires, soit 2000 € environ, la construction n’a que peu dépassé un budget classique». Pour Habitat 49, le détail fait la différence : «une seule clé ouvre la maison et le garage, le sol de la salle d’eau est en grès non glissant, les prises de courant et les interrupteurs sont à 90 cm du sol, accessibles aux personnes en fauteuil roulant». Dans son T3 de 75 m², Simone Daniel confirme : «Il n’y a aucune marche, et depuis le hall, j’ai accès à toutes les pièces de la maison». Entre le salon et sa chambre mitoyenne, une large porte, très utile quand quelqu’un est alité.

La demande des communes pour ces logements est croissante. Trois raisons à cela : le vieillissement de la population, le souhait des personnes âgées de se rapprocher du centre-bourg, et/ou d’anciens logements inadaptés. Cette année, une cinquantaine de constructions nouvelles seront lancées, cent cinquante projets sont en cours d’étude.

Florence Macquarez

www.habitat49.fr

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