S'identifier


Mot de pase oublié ?
s'abonner
Professionnels, structures, particuliers
Abonnez-vous!
Transversale 4 : ce qu’ils ont dit
sur la notion d'appels à projet
Publié le 15/03/2013
partage

tags
Transversale
uriopss
le mans
fnars
ARS
Sarthe
UREI
Transversale
appels à projet
concurrence
Appels d'offre
Caisse des dépôts

« Appels à projets et cie : ça vous dérange ? » Le thème retenu pour cette quatrième Transversale du Canard Social, qui s’est déroulée jeudi 14 mars au Mans, a suscité de riches échanges et prises de parole. Propos choisis.


Ghislain de Chateauvieux, directeur général adjoint du Conseil général de la Sarthe au développement territorial
« Le Conseil général finançait une offre d’insertion à 100% pour seulement 60% de places occupées. Donc, on a décidé d’aller sur une démarche d’appel à projets pour ajuster l’offre par rapport au besoin. »

 
Yves Calippe, adjoint au maire du Mans en charge de l’action sociale
« Quand on donne une subvention, on répond aussi à un besoin. L’appel à projet percute ça et squeeze la Ville. Il affaiblit des associations locales, en fait disparaître certaines alors qu’il y a des besoins réels. »

 
Thierry Samain, délégué syndical CGT, Tarmac
« Il y a une exacerbation de rivalités. À l’occasion d’appels à projet, les associations mettent en place une politique de secret : il ne faut pas parler de nos points faibles, il faut maitriser la communication. On a vu des choses aberrantes comme des cadres qui reprochent à leurs salariés d’avoir des amis dans l’association concurrente. »

 
Anne Postic, déléguée régionale de l’Uriopss Pays de la Loire
« Les associations sont réduites à une notion de prestataire plus que de partenaire. Les appels à projet ont renforcé une forme de corsetage qu’on continue à dénoncer. »

 
François Grimonprez, directeur de l’efficience de l’offre à l’ARS Pays de la Loire
« Il faut qu'on arrive à faire bouger le cadre réglementaire. Je suis intimement convaincu de l'intérêt de la relation contractuelle avec les acteurs. L'appel à projets vient fermer cette possibilité, il faut qu'on retrouve cette souplesse. »

François Laco, directeur régional adjoint à la DRJSCS Pays de la Loire
« Quand on met en place un changement de pratiques et qu’on ne l’a pas accompagné, ça ne marche pas. »

 
Aurélien Ducloux, chargé de mission à la Fnars (Paris)
« À la Fnars, on défend un renforcement du cadre juridique qui sécurise à la fois le financement associatif et la qualité du service rendu par les associations aux usagers. Sur le papier, l’outil appel à projet est satisfaisant. Dans la pratique, il ne l’est pas du tout. »


 
Jean-Yves Martin-Balnois, président de l’Arifts Pays de la Loire
« Cet outil d’appel d’offre s’inscrit dans une pensée économique libérale. L’outil me paraît très adapté à l’austérité budgétaire. Il est constitué de tout un mécanisme de standardisation, de schémas, de planification financière, de calendrier. Que de procédures ! » 



Bruno Girard, président de l’Urof Pays de la Loire
« Ce n’est pas l’outil marché public, appel à projet ou délégation de service public qui est en cause. Mais la manière dont il est utilisé. On veut nous imposer de rentrer dans un tuyau, on est dans une “franchisation”. »


 
Jean-Jacques Jeulin, directeur association Nelson Mandela
« Les appels à projet ont perturbé nos associations, surtout les petites. Les dossiers de candidature se font tard le soir, tôt le matin, pour respecter les délais : c’est assez infernal. »


 
Jean-Luc Bombled, délégué syndical CGT, association Montjoie
« J’aimerais que les décideurs sachent que, derrière ces appels à projets, qui sont parfois magnifiques sur le papier, il y a des hommes, des femmes, des salariés : il faut aussi penser à eux. »



Amandine Rouffiat, conseillère technique Uriopss Pays de la Loire
« Pour que les professionnels soient bien traitants envers les publics accueillis, il faut qu’ils soient bien traités, au sein de leur association mais aussi par les pouvoirs publics. »


 
Maud Cesbron, déléguée régionale Fnars Pays de la Loire
« Le manque de transparence dans les critères retenues engendre des incompréhensions et une mise en concurrence entre associations, notamment lorsque les règles expliquées au début ne sont pas celles retenues à la fin. »


 
Sophie Stephan, responsable du développement coopératif et solidaire à la Caisse d’Épargne Bretagne Pays de la Loire
« Lorsqu’on était un guichet unique, on avait l’impression de subir les projets qui arrivaient. Avec les appels à projet, on a souhaité avoir une démarche plus pro-active et construire avec les têtes de réseaux des projets qui apportent plus de soutien sur le fond et pour l’ensemble des adhérents. »


 
Denis Trassard, directeur régional délégué de la Caisse des dépôts
« Le titre de cette Transversale, c’était “appel à projet et cie, ça vous dérange”. Moi, j’aurais vu “comment je m’en arrange ?” (…) Il y a sans doute un dialogue à instaurer entre le social et le financier. La Caisse des dépôts peut jouer les intermédiaires. »


 
André Talaszka, président de l’Urei Pays de la Loire
« On passe par des périodes difficiles, le cadre budgétaire est contraint. Mais tout le monde doit regarder plus loin que le bout de son nez. Et avec les appels à projet, tout le monde peut s’y retrouver. »

 

 


 


newsletter
facebook