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Le logement,
signe extérieur de richesse ?
Publié le 25/09/2012
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édito
pauvreté
Rennes
logement social
habitat
congrès USH

Alors que s’ouvre aujourd’hui à Rennes le congrès national de l’USH (Union sociale pour l’habitat), le mouvement HLM entend rappeler qu’il y a des urgences sur le front du logement. Mais aussi des raisons d’être optimiste.



Loyers trop chers dans le parc privé, listes d’attentes interminables dans le secteur HLM, développement des squats et de l’habitat précaire, manque cruel de constructions neuves, accédants modestes à la propriété étranglés par les crédits immobiliers…

La crise du logement n’en finit pas de créer et d’entretenir des situations très difficiles. 10 millions de Français sont concernés si l’on retient les chiffres de la Fondation Abbé Pierre. Beaucoup plus de monde si l’on pense à tous les sacrifices qui sont faits pour honorer un paiement de loyer ou un remboursement de crédit.

Pas besoin non plus de trop chercher pour assombrir le tableau. L’actualité fourmille d’autres informations anxiogènes pour les salariés qui vivent de l’immobilier. Des milliers de suppressions de poste attendues dans le bâtiment (35 000), dans la banque (2 500 au CIF), dans les agences immobilières (5 000)…

Face à tous ces signaux anxiogènes, des organisations militantes comme le DAL ou Jeudi noir s’activent autour d’une « plateforme contre le logement cher ». Cette semaine, les bailleurs de l’Union sociale pour l’habitat (USH) vont donc avoir du boulot pour démontrer qu’il y a aussi de quoi être optimiste.

Les pistes ne manquent pas pour construire plus, moins cher, plus adapté aux besoins du moment. Les pistes ne manquent pas non plus pour accompagner et relancer les publics fragiles dans leurs parcours résidentiels. Le mouvement HLM affirme qu’il est capable d’innover…

Mais il se tourne vers le gouvernement pour pouvoir modéliser ses expériences et passer à la vitesse supérieure. « Cette édition 2012 (du congrès) de Rennes représente un rendez-vous majeur qui doit rappeler la nécessité d’une action collective forte en temps de crise », prévient Marie-Noëlle Lienemann, la présidente de l’USH.

Avec la crise en tout cas, la notion d’habitat a changé dans l’imaginaire collectif des plus jeunes. C’est du moins ce que montre le dernier baromètre Ipsos/Secours Populaire Français sur la pauvreté. Question posée à la tranche d’âge 8-14 ans : « A quoi reconnaît-on une personne pauvre ? » Réponse pour 89 % des enfants interrogés : une personne pauvre est une personne qui « n’a pas de logement et dort dans la rue ».

Si l’absence d’habitat est liée à la pauvreté,  en creux, le logement est bel et bien devenu un signe extérieur de richesse. Devant l’argent, les vêtements, les soins et les vacances.

Frédéric Lossent

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