« Le changement est-il pour maintenant ? », demandent la Fnars, Coallia et France Terre d’Asile. Dans un communiqué publié ce mardi, les trois associations exhortent le nouveau gouvernement à agir pour une nouvelle politique de l’asile fondée sur la solidarité.

Elles considèrent qu’il ne faut pas « confondre l’accueil et l’intégration des étrangers avec une politique de gestion des flux migratoires ». Et demandent en conséquence que ces questions ne soient plus rattachés au ministère de l’Intérieur : « Les dispositifs de prise en charge des demandeurs d’asile, de même que l’organisme de détermination du statut et les procédures de naturalisation ne doivent plus être sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, qui traite la question sous le seul prisme du contrôle et de la gestion des flux migratoires. »

Les associations souhaitent la création d’instances nationales et régionales de coordination de la politique d’accueil et d’intégration, regroupant tous les acteurs du secteur. Une manière d’instaurer « un véritable dialogue entre l’État, les opérateurs et les fédérations du dispositif d’accueil ».

Les associations ajoutent que « le statu quo ne pourrait être compris que comme la volonté de poursuivre la politique du précédent gouvernement en dépit des engagements pris pendant la campagne électorale ».

Cécile Duflot, ministre du Logement, l’a annoncé ce mardi matin 22 mai sur Canal+. Le dispositif hivernal pour l’hébergement d’urgence sera prolongé « pour faire en sorte que d’ici au 31 mai, on puisse garder des places et qu’on ne mette plus personne à la rue ». « Il va falloir mobiliser l’ensemble des acteurs pour que les places dans les foyers d’urgence soient libérées par ceux qui ont droit à un logement et accueillir les personnes qui sont en plus grande fragilité dans des lieux d’hébergement de plus grande qualité », a déclaré la ministre.

Ce dispositif hivernal s’achève traditionnellement en mars. En raison de l’élection présidentielle, le gouvernement Fillon avait déjà repoussé son échéance jusqu’à ce mardi 22 mai.

Les forces de l’ordre ont procédé à l’expulsion, ce mardi matin, d’une douzaine de familles roms à Carquefou en Loire-Atlantique. Les familles occupaient illégalement depuis le mois de janvier un terrain appartenant à une société civile immobilière.

Au moment de l’expulsion, les enfants étaient à l’école et une partie des hommes étaient sur le lieu de travail dans des entreprises de maraichage de la région nantaise. Présents sur place, des militants du collectif Romeurope regrettaient  d’avoir été informés de cette expulsion à la dernière minute. Mais l’huissier représentant les propriétaires a assuré que l’opération a eu lieu dans le cadre d’une décision de justice, une ordonnance sur requête.