Pendant cinq mois, il n’avait pas été payé pour la chambre qu’occupait sa cliente. Le 20 février, l’hôtelier nantais avait perdu patience et expulsé de force Mme C., demandeuse d’asile d’origine guinéenne.
Une proposition refusée en Cada
Après la publication de notre article, qui relatait la décision du tribunal de condamner cet hôtelier, la préfecture de Loire-Atlantique a souhaité réagir. Mise en cause par les militants, elle rejette toute responsabilité. Et explique les raisons légales qui l’ont conduite à cesser de financer la chambre en septembre. À cette date, selon le service d’immigration et de l’intégration, Mme C. a en effet refusé une place de Cada qui lui avait été réservée dans l’Oise.
La préfecture n’avait donc plus, selon elle, à prendre en charge la chambre d’hôtel. « Tout refus de place de Cada entraine automatiquement la perte d’un droit à l’hébergement en qualité de demandeur d’asile, explique la préfecture. Les conséquences d’un tel refus ont été expliquées à Mme C. qui, par ailleurs, s’était engagée, au moment du dépôt de sa demande d’asile, à accepter l’offre de prise en charge d’hébergement en Cada, quelle que soit sa localisation géographique. »
Les services de l’État précisent par ailleurs que « lorsque l’intéressée s’est retrouvée à la rue le 20 février dernier (jour de l’expulsion, NDLR), la préfecture a aussitôt fait réserver une place d’hôtel financée par les crédits d’hébergement d’urgence de droit commun, Mme C. ne s’y est pas rendue. »